mercredi 21 juillet 2010

Chronique du lot de sorties Throatruiner sur Heavy Mental :

Pour l’instant le résultat n’est donc pas si mal que ça en ce qui concerne Throatruiner : un disque pour et un disque contre. Quel suspens. Et en vieux roublard que je suis j’ai bien évidemment gardé le meilleur pour la fin. Le meilleur c’est Huata et son Open The Gates Of Shambhala. L’imagerie du groupe est on ne peut plus claire, on pense tout de suite à Electric Wizard, Huata est également un groupe de gros pompeurs. Côté instrumentation, le trio originaire de Rennes verse donc dans un doom très orienté seventies avec quelques pointes stoner (Josef Fritz Syndrom) et un gros parfum crasseux et épais de sludge boueux (il y a du EyeHateGod et du Buzzov-en dans Ratzinger Pussycat, mon titre préféré).
Le son de l’enregistrement est rude, suffisamment pour reléguer le manque total d’originalité de l’ensemble au second plan. La fuzz fait des ravages et la saturation règne en maître, il n’y a strictement rien à redire de ce côté-là. La messe (noire) est dite, la pucelle de l’illustration va pouvoir découvrir les joies du sacrifice de soi, de l’animalité cornue et de la double pénétration cruciforme. Dernier titre, Rotten Dick est le plus long de tous, complainte maléfique sur fond d’appels à la démence et il nous épuiserait presque avant que l’on puisse parvenir au bout de ses dix minutes. Huata, vainqueur par chaos.

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