jeudi 28 avril 2011

 L'incurie de la saison estivale nous obligeant à nous calfeutrer à l'ombre, nous donnerons des nouvelles lorsque le froid reviendra. En attendant, voici le chapitre proposé par le compère Pentacle de Metalorgie :


La dernière fois que j'ai vu Huata, c'était en première partie de Ramesses. Là, ils se payent Electric Wizard et fin avril, Cough. Le luxe. D'ailleurs retenez ce nom car ils vont bientôt (re)faire parler d'eux avec leur futur premier album à sortir chez Throatruiner Records. Bref, Huata va justement présenter ses nouvelles compos maléfiques chargées de substances lourdes et hallucinogènes. Il y a six mois, j'en étais resté à « pas-mal-peu-mieux-faire » et je vais effectivement me rendre compte qu'un pas a été franchi ce soir. Ok le son (massif en l'occurrence) de l'Ubu aide pas mal car ça change du Mondo Bizarro, mais il n'y a pas que ça. On sent le groupe plus assuré, plus pro.


Les riffs enrobent la rythmique et nos oreilles par la même occasion. Les nouveaux morceaux sont aussi plus intéressants que les anciens, plus pesants, plus étouffants, avec un Stoner / Doom mieux mené qui fera forcément penser aux Wizards. Côté visuel, les soutanes rouges genre prêtres cabalistiques sont de mise et renforcent la dimension occulte de leur musique. Certains trouveront que l'apparat fait kitsch, ce à quoi je répondrais que c'est dans le ton de la soirée et que pour du Metal on a vu bien pire. Au final, une bonne prestation de Huata ce soir là, peut-être la meilleure. A voir ce que leur son ultra saturé et plombé donnera sur galette, mais ça promet du bon.

Ampli avec croix inversées, large drapé blanc pour la diffusion d'un film érotique italien des années 70, un bassiste tatoué des pieds à la tête... t'imagines le tableau?
Electric Wizard monte sur scène, sans un mot, laissant parler les amplis, les vibrations comme seul langage, celui que tout le monde comprend ici. Son épais, écrasant on se retrouve limite étouffé dès les premières secousses envoyées par le quatuor. Faut dire que la contraction de la salle et l'entassement du public au centre renforce ce sentiment de claustrophobie. Et puis ça vient lentement, les gens commencent à hocher la tête lascivement, de toute manière on a pas trop le choix, c'est soit rentrer dans le trip ou s'emmerder pendant une heure. Les deux guitaristes Buckingham et Osborn balancent les bons riffs à défaut de communiquer entre les titres, cela dit je vois pas trop ce qu'ils pourraient raconter. L'air se raréfie, Electric Wizard enchaine les titres et plonge la salle sous hypnose. Dommage cependant que deux/trois couillons se soient cru à un concert de Mass Hysteria, fassent chier leur monde notamment avec quelques tentatives de slam avortées et cassent le trip de ceux qui veulent juste apprécier la musique. Ca ne m'empêchera d'avoir l'impression de faire un bond dans les années 70' mais du côté sombre de la force. Si les images du film nourrissent le contexte et servent plutôt bien de prélude en début de set, les images se font presque oublier, puisqu'en fermant les yeux c'est encore la meilleure méthode pour s'abandonner à la magie noire des Sorciers.


Sinon côté set-list, les anglais présentent une bonne partie de Black Masses sorti l'année dernière (The Nightchild rabâchant ses psaumes hallucinées "I am the night child under the black sun", Black Mass moment le plus énergique du set qui fera bouger le plus de têtes) et quelques morceaux anciens (Dopethrone, Witchcult Today de ce que j'ai reconnu) qui finissent par nous aplatir.

Au bout d'une bonne heure de concert, Electric Wizard quitte la scène, nous laisse sortir de notre torpeur, mais ne reviendra pas pour nous achever avec un titre ou deux supplémentaire en rappel. C'est pas grave, pour ma part je suis comblé et puis les rappels c'est comme les antibiotiques, c'est pas automatique.

1 commentaire:

  1. Please I'd like to say that the new album WON'T only be released in Throatruiner records! There is also another labels who also take part in this project.
    Also you'll find it in BOUE RECORDS, ODIO SONORO, DUPLICATE RECORDS AND PSiCHEDOOMELICS!!!

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